Les dits du corbeau noir

DES DRUIDES BRETONS (SUITE 9) CLARA ROCHE et NOTES BRAN DU 2020 24 06 JUIN

 

 

 

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 Un tour de Bretagne pour agrémenter la lecture Photos Bran du

 

 

 

 

Des Druides Bretons ( SUITE 9) Clara ROCHE et                Notes additives et complémentaires   Bran du

ET notes importantes en fin de cet article...

 

 

B : Regards sur d'autres obédiences

 

 

Aucun des druides rencontrés n'a évolué dans un environnement hermétique aux religions et aux spiritualités. Leur parcours spirituel a d'ailleurs été ponctué de changement de confessions, ce qui, pour le reste, illustre bien la notion de quêtes spirituelle dans laquelle ils se trouvent. Le rejet du dogme et des normes instaurées par les religions révélées ne leur pas pas pour autant antipathiques ces mêmes religions, et une réelle considération pour celle-ci et pour des spiritualités non instituées les ont amenés à se questionner et à travailler sur ces différents sujets.

 

La perte de la force institutionnalisante du christianisme en Occident, et l'essor de nombreuses spiritualités dites alternatives ou de réappropriation de certaines religions caractérise le rapport contemporain particulier au croire. Le champ de leur connaissance et de leur travail de recherche s'étend donc à d'autres pratiques spirituelles, ce qui les conforte d'ailleurs bien souvent dans l'idée selon laquelle le druidisme est la pratique qui leur correspond le mieux.

 

 

L'institution religieuse

 

L'éducation catholique qui a bercé tous les druides enquêtés a eu un impact profond sur leur manière de concevoir l'activité religieuse. C'est d'ailleurs souvent en réaction à cette éducation catholique que les druides se sont intéressés à la tradition dans la recherche d'une pratique choisie et non imposée, moins dogmatique et plus spécifique au territoire et à l'histoire dans lesquels ils s'inscrivent.

 

La prise de conscience du manque de cohérence que les druides trouvaient dans le catholicisme et la découverte du druidisme ne se sont pas fait nécessairement en même temps ou aux mêmes âges. Certains ont en effet eu des révélations très tôt, d'autres ont tâtonné et expérimenté d'autres spiritualités; etc

 

 

LE : « Moi, j'ai été élevé dans la tradition catholique, on été obligés de tout faire, la petite communion, la communion solennelle, la confirmation. Moi, j'ai été libéré là.»

 

 

AC : « Je viens d'une famille catholique, mais pas pratiquante (…) J'étais catho comme la plupart des gens, j'étais scout. Quand j'ai découvert la mythologie celtique je me suis dit « bat c'est ça oui » ! Tout ensemble, tout est lié. Maintenant je me sens plus catholique, je ne peux plus dire le credo. »

 

 

TH : « J'ai reçu une éducation catholique, je suis confirmé. J'ai eu des questions existentielles et théologiques très tôt, à l'âge de huit ans. Je ne comprenais pas l'immanence, j'ai demandé à ma mère, elle ne savait pas. Donc je me suis inventé ma propre religion, j'ai écrit mon credo, j'étais à la fois le gourou et l'adepte. Le dieu de ma religion, c'était une seule entité qui était protéiforme. J'ai recommencé à m'intéresser au domaine de la spiritualité vers dix-neuf ans. »

 

 

EM ! « On a baigné dans un environnement catholique. J'avais un rapport assez poussé au sacré et j'ai eu mon illumination ce jour de lundi de Pâques pour me rendre compte que non seulement je n'étais pas là où je devais être en étant dissonant et discordant dans la compréhension même des êtres des choses, mais en plus j'éduquais et je formais des gens dans un certain nombre de perceptions, j'apprenais aux gens à chanter faux, quoi. »

 

 

Ayant aujourd'hui une expérience de la vie religieuse assez conséquente, les enquêtés ont un rapport très critique aux religions révélées et notamment au christianisme dont ils ont été très largement imprégnés. Selon eux, il est bien moins incohérent de pratiquer la religion catholique, qui est orientale, que le druidisme, qui est proprement occidental et celtique, et qui prend donc ses racines sur une terre que les druides occupent encore aujourd'hui et dont ils connaissent les spécificités et le terroir (selon la définition de Thibaud vue précédemment).

 

En ce sens, la religion catholique serait une religion d'emprunt.

Dogmatisante, normalisante, cette dernière empêcherait le sain développement de soi-même et de sa spiritualité, en contraignant l'humain tout en le plaçant au centre du monde, ce qui lui donne une image de lui-même survalorisée et supérieure à tout être vivant. De plus la christianisation massive et l'attitude prosélyte ne viendrait que rendre plus opposées et incompatibles l'église catholique et le druidisme. Certains druides déplorent d'ailleurs la réappropriation de rites celtiques par une église catholique impérieuse qui chercherait à détenir le monopole religieux en convertissant les masses.

 

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LE : «  Nous les occidentaux on est des amnésiques complets au niveau de la spiritualité, on s'est attaché à des spiritualités d'emprunt ; le christianisme, l'islam, le bouddhisme, c'est bien. Je pense que les religions et les philosophies sont des boîtes à outils, maintenant chacun fait ce qu'il veut ! C'est pour ça que l'église catholique n'aime pas qu'on ne dépende pas d'elle, parce que théoriquement une spiritualité authentique vous mène à la liberté et plus personne ne vient vous dire ce que vous avez à faire. »

 

 

 

Notes BD :

 

La liberté en terme de pratiques religieuses est indispensable, chacun et chacune doivent pouvoir choisir et pratiquer la religion de leur choix...

 

En ce qui nous concerne et face aux religions révélées ou bénéficiant d'une grande couverture médiatique comme le bouddhisme, nous ne bénéficions pas de plates-formes d'informations et de mises à connaissance ce qui fait que quelqu'un qui recherche une spiritualité non dogmatique, native et souchée autant que sourcée sur les sols où nous vivons et où nous mourrons, ne sait même pas que nous existons !

 

 

Si nous ne faisons pas de prosélytisme, si nous n'avons aucune volonté de convertir qui que ce soit, il est tout de même regrettable que dans les choix proposés aux citoyens européens en terme de spiritualité et de pratiques religieuses notre Tradition ne soit pas présente ni connue....

 

 

Nous allons souvent chercher fort loin ce que nous avons sous nos pieds ou au plus profond du cœur et de la mémoire...

 

 

Rappelons tout de même que la « croyance celtique » couvrait en son temps plus des ¾ de l'Europe actuelle...

 

C'est une spiritualité native inhérente aux territoires Celtes européens et adaptée originellement aux précurseurs de cette Europe...

 

 

Afin de choisir la spiritualité qui convient à chacun faudrait-il encore que cette personne dispose de l'ensemble et de l'éventail des choix proposés à sa recherche !

 

 

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EM : «  (Le catholicisme) a mis le paquet, mais il n'a pas pu éliminer tous ceux qui ne voulaient pas se tourner vers la nouvelle religion, et comme il ne pouvait pas éradiquer les pratiques, il s'est contenté de christianiser à tour de bras tout ce qui pouvait l'être, en changeant l'orientation des pratiques, etc, en faisant en sorte à la fois d'éteindre une mémoire, une culture, et en même temps sous menaces diverses et variées, de contraindre toute une population à adopter une nouvelle religion. »

 

 

 

Notes Bran du :

l'Etude du christianisme en Europe démontre clairement une lutte permanente et incessante des tenants du christianisme et de leurs autorités contre le paganisme et ce qu'ils pouvait en subsister... et ce de siècle en siècle et encore récemment car son existence perdure malgré des entreprises renouvelées de totale éradication ! ...

 

Il est en effet intolérable pour l'Eglise catholique qui se considère seule et exclusivement détentrice de la « Vérité » que d'autres spiritualités et pratiques religieuses puissent exister et qu'elles diffèrent singulièrement de son"credo".

 

 

Nous sommes devant une forme de génocide spirituel et culturel pour lequel aurait dû être instaurée un tribunal de l'humanité car des crimes monstrueux ont été perpétués volontairement au nom de cette « vérité exclusive » !

 

 

Il est à noter ( fait rare) que les druides n'ont jamais institué de « guerre de religion » et qu'ils n'ont pas cherché à porter atteinte ou à détruire les autres traditions spirituelles !!!

 

 

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TH : « C'est beaucoup plus une démarche de quantité que de qualité. Le judaïsme par exemple s'inscrit dans la qualité. »

 

 

AC : «  L'homme n'est pas au-dessus. Il faut la solidarité entre les règnes (animal, végétal et minéral). C'est la grosse différence avec les autres religions. »

 

 

DI : « C'est une pensée extrêmement dangereuse parce que ça amène l'homme au centre du monde or le druidisme mène l'homme dans une globalité avec les animaux, etc... Pour moi il n'y a pas de religion ce sont des sectes qui ont réussi. »

 

 

 

Les druides ne peuvent évidemment pas renier le poids omnipotent de l'église catholique, mais plus encore, ils sont forcés de s'appuyer sur des éléments chrétiens pour reconstituer une partie de l'histoire des druides antiques figurant dans les textes de moines copistes.

 

Le catholicisme leur fournit, de fait, des matériaux indispensables. De plus, la présence encore prédominante de la religion catholique, instituée et très populaire, ne peut être dénigrée, et constitue un patrimoine et une institution sociale majeure qu'il est impossible d'ignorer.

 

 

Note BD :

Nous devons la sauvegarde et la mise par écrit du patrimoine oral de la tradition bardique certes à des moines copistes, mais si ceux-ci n'avaient pas été irlandais et gallois et fortement attachés à leur mémoire ancestrale nous n'aurons plus rien.

Par ailleurs en tant que chrétiens, ils ont appliqué une censure éliminant tout ce qui concernait les pratiques cultuelles et le sacerdoce druidique ou ont apposé un vernis chrétien sur tout ce qui pouvait être ainsi recouvert...

 

A noter que le « monachisme celtique » jugé dissident sera combattu et éradiqué par le Vatican au X-ième siècle.

 

 

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AC : «  J'aime bien Jésus, parce que je fais partie de ceux qui font table rase. Ça fait partie de notre héritage, après on est libre ! De là à renier la foi de mes ancêtres et le message du Christ, non. (…)

Mais des druides savaient que le Christ viendrait, il était annoncé, et il a eu son rôle à jouer, il a éveillé un chakra qui était pas éveillé chez les Celtes, le chakra de l'amour. (sic)

Il y a quand même eu cet apport-là. Après, il y a l'église temporelle, l'homme qui fait son malheur ! Il faut faire la différence entre le message du Christ et l'Eglise temporelle. Certains druides ne rentrent pas dans une église, je trouve ça complètement crétin, l'abbaye de Paimpont est une église aujourd'hui, mais avant c'était un lieu de culte, peu importe le décor ! ».

 

 

Note Bran du

NON ! Je ne peux cautionner cela.... Dire que l'Amour n'existait pas avant l'arrivée du Christ, était absent chez les Celtes par exemple, c'est nier à l'humanité toute entière une capacité antérieure à aimer et à être aimée, une faculté de dons de soi alors que les exemples ne manquent pas dans les corpus anciens où l'amour opère déjà et de magnifiques façons.....

 

Affirmer cela c'est considérer (entre autres) que les druides était incapable d'amour, ce sentiment ne faisant pas partie constitutive de leur être ? !

 

Le message christique en ce sens a une portée universelle dans le temps et l'espace qui ne peut que nous toucher, mais ne saurait être l'apanage exclusif du christianisme comme on veut le faire croire trop souvent !

 

Le dieu Celte Dagda ou Dagodevos est qualifié de « dieu bon » et les récits relatifs aux amours entre un homme et une femme de Celtie sont bouleversants (l'un des plus beaux corpus littéraire dans ce domaine) dans le registre du sentiment aimant et du don total de soi-même envers l'être aimé ; sans parler de la Déesse Tailtiu qui se sacrifie pour que ses enfants vivent et prospèrent etc......

 

Aucun chercheur ou historien digne de ce non n'est en mesure de prouver, documents sérieux et recevables à l'appui, que les druides avaient annoncé la venue du Christ sur la terre !!!            (Cela tourne autour du « légendaire » de la cathédrale de Chartes qui tente de justifier le passage de l'ancienne religion à la nouvelle (comme d'habitude d'ailleurs) et la destruction de l'ancien sanctuaire païen.)

 

Je trouve par ailleurs assez idiot que dans certains collèges lors d'une intronisation on impose au postulant de renier son ancienne foi chrétienne car s'il est arrivé à la porte du druidisme, c'est bien aussi à travers sa traversée souvent laborieuse du christianisme ? !

 

 

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AU : «  Je ne vais pas renier la présence et le maintien même à l'intérieur de la religion catholique de certains rites et autres, j'ai autre chose à faire que de bouffer du curé. »

 

 

DI: «  Si quelqu'un décède je vais quand même aller à l'église parce qu'on est dans une vis sociale. »

 

 

Le non dogmatisme étant une valeur hautement prônée par les druides, il est possible, dans certains collèges, d'avoir une autre religion. Lorsque c'est le cas, ces collèges se déclarent comme n'étant pas des instances religieuses, mais plutôt des regroupements de personnes pratiquant la même tradition culturelle et philosophique. La liberté de croyances est totalement laissée aux membres du collège.

 

Certains vont donc se vouloir d'une double confession, d'autres considéreront le druidisme comme leur unique religion, ou comme une philosophie que l'on peut adjoindre à une religion ou a une spiritualité, etc... Ce mode de fonctionnement est, bien que très respecté car conforme au principe libertaire, mis en question par certains druides. Notons que cette mise en question ne concerne pas les autres individus, mais plutôt le fait qu'il ne semble pas possible, selon eux d'appliquer la double confession ou la double appartenance à eux-mêmes. »

 

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Note BD :

Que de confusions dès lors doublées d'aberrations comme si dans une pratique religieuse on servait en même temps deux égrégores à la fois ! Peut-on se dire druide ou un collège druidique, si on enlève de la spiritualité une pratique religieuse qui est aussi un acte sacré appelé « sacrifice » pour ne conserver que la pratique philosophique, culturelle ou sociale ? !

Autant créer une association d'études celtiques, point barre ! C'est vraiment du n'importe quoi car la spiritualité druidique est inséparable de pratiques religieuses la concernant directement...

 

 

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DI : «  Pour moi c'est absolument impossible. Parce que dans la religion chrétienne, il y a un dieu créateur, alors que dans le druidisme les dieux et les hommes dérivent d'une même source primordiale. Après on va pas rejeter quelqu'un sous prétexte qu'il soit chrétien, sinon on est plus dans le druidisme on est dans la secte, en revanche je n'arrive pas à comprendre comment on peut être les deux. »

 

 

LE : «  Au Pays de galles, ils vont à la messe le matin et à la cérémonie druidique l'après-midi, pour moi, c'est pas possible. Ils sont profondément religieux côté chrétien, et ils tiennent à leur tradition par le chant, leur poésie, la musique, c'est très paradoxal. Pour certains c'est compatible parce que c'est culturel, mais moi, ça m'est insupportable. Imaginez un musulman qui vient me voir et qui me dit : « J'ai un prophète et un dieu qui a créé le monde » ; C'est pas possible! Les druides christiques aussi ça existe, fondamentalement pour moi ils sont dans l'erreur. »..

 

 

AU : « Pour moi, c'est une philosophie, et l'aspect religieux est laissé à l'appréciation individuelle. Je considère que un musulman peut-être membre de la Gorsedd à condition qu'il ne nous expose pas des doctrines musulmanes. La Gorsedd n'est pas une religion, qu'on puisse être religieux à l'intérieur de la Gorsedd, oui. J'ai été choisi sur cette base là. Pas de dérives dogmatiques et d'obligations de faire ceci ou cela. »

 

 

AC : «  Il y a des groupes où ils demandent l'abjuration, moi, je n'ai jamais demandé cela à mes disciples ! J'ai vu des druides anglicans, des druides catholiques, des druides juifs, etc... »

 

 

TH : «  Les druides lama tibétain ou orthodoxes, par rapport à notre polythéisme, ça va pas être très cohérent... Il y a beaucoup de druides qui vont dire on ne peut pas être chrétien et druide, parce que ce sont deux religions différentes, moi je dirais plutôt que ce sont deux processus spirituels différents. Mais quand on dit « religion » en France ça fait peur... »

 

 

Note B D :

Comme dit un adage populaire : « une chatte n'y retrouverait pas ses petits » !

Comment de même un postulant au cheminement druidique et à ses pratiques pourrait également s'y retrouver ??? !!!

 

Michel Raoult a parfaitement démontré (tableau comparatif et point par point à l'appui) la totale incompatibilité entre l'Eglise catholique et le druidisme....

 

On se souviendra de la tentative douloureusement avortée du Père Henri Hillion (Du Run Méno) ; père abbé et druide initié à la Gorsedd et confirmé par Michel Raoult (Druide An Habask) de rendre compatible ces deux traditions au sein de son sacerdoce et des atermoiements répétitifs et des valses hésitations suscitées par les antinomies rencontrées...

 

L'ancien druide Ker Peoc'h du CDG est devenu Père-Abbé du Monastère de St Dolay (56) en renonçant à ses attaches druidiques pour se consacrer entièrement à son ministère chrétien et ce, sous l'égide de St François d'Assise et du monachisme celtique... etc....

 

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Les druides ne s'accordent pas sur l'aspect religieux du druidisme, le débat sur la question de la double confession persiste et ne sera probablement jamais mis à jour. Il est question ici, des conceptions profondes et intimes de chacun, et les différentes controverses se valent en tant qu'elles sont empiriquement fondées sur une expérience tout à fait personnelle de la religion...

 

 

Le rapport qu'on les druides aux religions révélées, et essentiellement au christianisme, est le résultat d'une réflexion fondée sur l'expérience qu'ils en ont faite, la recherche spirituelle et l'acquisition de connaissances théoriques à ce sujet. Il en va de même pour les différentes pratiques spirituelles dont on peut constater l'essor incroyable.

 

 

 


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Notes BD :

Tant que il n'y aura pas un consensus d'entendements majeurs pour dire ce que l'on entend et comprend des mots spiritualité, religion, philosophie, culture et druide ou tradition druidique, les « nébuleuses » se maintiendront au préjudice d'une vision et d'une compréhension claires, rigoureuses et objectives qui lors passe actuellement pour un fourre-tout, un maelstrom, un patchwork du type New-Age etc... Quelle perte de crédibilité pour notre Tradition !


…///...

 

 

La prolifération des mouvements spirituels

 

 

Nous constations en Occident, depuis les années 1980, une envolée sans précédent de l’intérêt général pour des spiritualités naissantes ou préalablement existantes, confessionnelles ou non. Le développement d'une telle culture de masse nouvellement spirituelle est largement incité par une certaine injonction au bonheur et une valorisation sociétale du changement et du perfectionnement de soi.

 

Les individus déclineraient ces valeurs de bien-être dans leur style de vie, leurs choix alimentaires, leurs comportements, mais également dans leurs croyances, sans se tourner pour autant vers les religions institutionnalisées qui perdent simultanément beaucoup d'influence.

 

Pour répondre à cette demande croissante, une culture croyante s'est développée, proposant une multiplicité incroyable de pratiques psycho-corporelles, et de spiritualités non-exclusives qui rendent ainsi possible la multi-appartenance «  la plasticité des croyances, la souplesse des participations et la fluidité des appartenances facilitent la mobilité et la circulation d'un groupe à l'autre. » (JP Willaime)

Nous assistons à une « prolifération sans précédent des formes et des contenus de la croyance. » (Azria R et Hervieu-Leger.D), qui a notamment permis une période d'essor considérable du druidisme.

 

 

WI : «  L'explosion du New-Age, ça a donné lieu à la création de beaucoup de clairières. Il y a un éveil, les gens font un travail de libération. »

 

 

TH : « Pour moi ça a commencé dans les années 60, avec le constat que l'ancien système ne fonctionnait plus avec un désenchantement du monde, avec l'idée que les spiritualités très monolithiques, très figées, très conservatrices, ne sont plus adaptées à un monde qui change à toute vitesse. Maintenant on est sur une espèce de super marché de la spiritualité. »

 

 

Les enquêtes parlent également de ce phénomène comme d'une « crise de foi », découlant directement d'une période de dérive spirituelle. La dictature du bonheur, selon un druide, serait une manière d'opérer un contrôle des individus, en les incitant à être dans une constance recherche d'assouvissement de nouvelles nécessités, dans une période où les besoins primaires sont largement assouvis. L'objectif serait alors de maintenir les individus dans une quelconque quête, et notamment dans celle du bonheur inatteignable.

 

 

TH : «  Il faut toujours imposer une quête à l'ensemble du peuple pour que le peuple ait quelque chose sous la dent, un peuple désœuvré, c'est un peuple qui se rebelle. »

 

 

EM : « Sociologiquement on est quand même dans une époque assez troublée ; on a évacué le rapport au sacré dans toutes les dimensions. C'est des mouvements de récupérateurs d'angoisse, tu mets un peu d'affect et ça marche ! »

 

 

Ce sujet bien vaste que sont les mouvements New Age questionne les druides, qui trouvent dans ce soulèvement spirituel des tendances déviantes. En premier lieu, l'absence d'initiation et le phénomène de monétisation dans la plupart de ces mouvements permettent aux individus d'accéder très rapidement à des titres. « c'est le règne du do it yourself », que ce soit du côté de la demande ou du côté de l'offre de biens et de salut. » (JP Willaime)

 

Nous l'avons vu, l'initiation est essentielle en ce qu'elle confère à un individu une reconnaissance par ses pairs, donc une légitimité, et se traduit souvent par une longue période d'apprentissage qui n'est possible qu'en sortant du modèle occidental où prévaut l'immédiateté en tout.

 

 

EM : «  On modifie les enseignements de base et on les met à la sauce occidentale. Normalement ça implique des temps de formation, une initiation véritable dans une communauté donnée, mais maintenant tout le monde veut soigner tout le monde ! »

 

 

AC : «  C'est ça qui est dangereux, parce que dans ce mouvement, les gens vont se proclamer elfe, fée du jour au lendemain. Ils n'ont pas conscience de ce que c'est l'initiation ! »

 

 

DI : «  Je me dis pas chaman au bout de deux stages, ça aussi, ras le bol, d'entendre ça... C'est des chamans à trois balles. »

 

 

En outre, les druides déplorent le manque de travail, de connaissance et de recherche des individus s'insérant dans ces mouvements spirituels. Cela a pour conséquence une confusion et un assemblage fragile d'éléments tirés de différentes spiritualités et religions. Chacun est alors libre de bricoler ses propres croyances et appartenances dans un nuage syncrétique confus qui caractérise d'ailleurs l'époque moderne. « L'heure est au brassage, aux syncrétismes, aux contacts et interférences multiples entre les diverses traditions religieuses. »                  (JP Willaime)

 

Le druidisme New Age est caractérisé par une composition d'éléments qui ne sont pas propres à la tradition des druides, et les enquêtés ne se retrouvent ni dans cet esprit, ni dans cette forme de spiritualité.

 

 

EM : «  On confond fond et forme, religion et spiritualité, joyeux bordel ! Il faut absolument vérifier les informations que l'on donne soi-même pour apporter le discernement, c'est comme cela que l'on peut lutter contre les peurs et les dogmes. »

 

 

LE : «  C'est ça ce que je reproche à d'autres druides, le besoin d'être aimé. Certains sont prêts à toutes les compromissions, ce qui fait qu'ils versent dans un espèce de druidisme New Age où on fait du développement personnel, du chamanisme, du gloubiboulga. Il y a beaucoup de druides qui surfent sur une mode et c'est uniquement par intérêt, ça me fait marrer parce que certains font du chamanisme, c'est « Martine » qui fait du chamanisme quoi ! »

 

 

AC : «  Il s'y passe le meilleur et le pire, ce sont la plupart du temps des gens de bonne volonté,mais qui sont de doux rêveurs. Ça manque de racines, et ça plane, et ça syncrétiste, c'est une grande bouillie. Parfois des choses sont intéressantes à réunir, il faut pas tout condamner, mais il faut le faire avec un peu de rigueur, et il faut un certain bagage pour ne pas faire n'importe quoi. »

 

 

DI : «  Les courants New Age c'est des courants de résistance à la religion chrétienne, mais comme les gens qui les promeuvent non aucune culture ésotérique, ben ils font n'importe quoi ! Comme les gens ne travaillent pas et ne vont pas à la recherche de la connaissance, ils prennent un truc et voilà ! J'évite les mouvements néo quelque chose.

 

Ça s'appelle du syncrétisme pour diluer l'information, et c'est la différence entre le savoir et la connaissance. La plupart des druides sont New Age, ils infusent des bizarreries. J'ai pas envie de quelqu'un qui fasse un ramassis synthétique entre le bouddhisme, le druidisme, le chamanisme, ça m'intéresse pas.   Ça c'est des jeux de rôle. Maintenant il y a des druides qui font des huttes de sudation, j'ai vu l'autre jour à la télé, ou du yoga celtique, non mais faut arrêter. »

 

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Le manque de connaissance sur les origines d'une spiritualité, qu'elle quelle soit, dérange les druides. Cela est encore plus important quand il s'agit de druides New Age, avec qui les enquêtés n'ont aucune envie d'être confondus. Puisque être druide est le fruit d'un long cheminement, il n'est pas supportable, selon eux, de voir un individu y parvenir en un rien de temps et surtout sans effort de recherche des origines, sujet principal des questionnements, nous l'avons vu.

 

 

De plus, les spiritualités orientales et amérindiennes notamment sont le fruit d'un enthousiasme général, et sont réinvesties par les occidentaux qui y trouvent des éléments partiels avec lesquels ils se forgent leur propre spiritualité. La question est de savoir si ces spiritualités sont réellement adaptées au mode de vie occidental, puisqu'elles n'y ont pas été inventées.

 

Il apparaît évident qu'un manque de cohérence accompagne la plupart de ces quêtes spirituelles, et qu'il est bien plus simple d'accéder à certaines formes de spiritualités connues et à la mode, que de rechercher celles qui correspondent effectivement au territoire sur lequel nous évoluons, avec ses composantes spécifiques (animaux, totems, symboles, etc)...

 

 

 

Notes BD :

Je ne vois pas de cohérences ou de correspondances en convergence d'entendement entre le bouddhisme et le druidisme.

 

Par contre la « pensée amérindienne » est pour moi une « pensée soeur » dont les concepts sont fort proches. Il est à noter que depuis plus d'un quart de siècle la tradition druidique est connue des principaux shamans amérindiens (parmi les plus connus) qui en ont fait l'éloge !

 

 

TH : « On va chercher ailleurs les sources de bonheur qu'on a pas ici, tout en n'étant pas conscient que ici il existe encore des spiritualités du terroir. Bon après on est très planqués hein, c'est vrai. Un dirigeant spirituel du bouddhisme tibétain est venu en France, il a dit «  il faut que vous retrouviez la spiritualité de votre terroir ». E chaque terroir correspond une facette du développement spirituel. De ce qu'on sait, tout paganisme est relié à un terroir et tout terroir demande une connexion particulière. »

 

 

Il est important de préciser que les druides ne réprouvent de toute évidence pas les spiritualités ni les personnes pratiquant ces spiritualités avec cohérence et authenticité mais bien les syncrétismes occidentaux.

 

Certains enquêtés ont d'ailleurs de très bonnes relations avec des maîtres spirituels qui ne sont pas druides, ont une connaissance très approfondies de ces religions et spiritualités, et peuvent tout à fait concélébrer avec ces personnes qu'ils légitiment sur des rituels communs.

 

 

« AC : «  J'ai fait des rituels l'année dernière avec des mayas, avec un shaman, on peut faire des choses ensemble, on peut ouvrir la porte, chacun est lui-même, mais il y a des terrains de rencontre. On peut concélébrer, ça c'est quand même un élément évolutif. »

 

 

DI : «  J'ai passé » à peu près huit ans à analyser tous ces courants là, mais pas avec des charlots, avec des vrais. J'ai étudié plus de 300 sectes depuis les années soixante jusqu'à aujourd'hui, tous les genres de sectes, pour comprendre. »

 

 

Tous les mouvements spirituels New Age ne sont évidemment pas nouveau, et beaucoup sont des religions établies depuis très longtemps dans la plus grande authenticité. Ce que les enquêtés condamnent c'est bien la réappropriation occidentale de ces mouvements, à des fins parfois politiques, parfois monétaires, parfois réellement de bonne volonté, mais qui tend à fusionner des éléments partiels de plusieurs spiritualités et à n'en pas chercher l'origine ou l'essence.

 

Cela les afflige d'autant plus lorsqu'il s'agit de personnes qui partagent avec eux le titre de druide et qui façonnent selon leurs envies la tradition druidique et la spiritualité ; Peut-être est-ce là une des limites du principe libertaire fondamental aux yeux des druides ? La combinaison d'éléments druidiques avec des éléments extérieurs se heurte à l'effort historique fourni par les druides dans un objectif de légitimation par le discernement et le bien-fondé de leurs propos.

 

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3 Druides et francs-maçons

 

 

Que le druidisme et la première loge Maçonnique d'Angleterre aient vu le jour la même année 1717, et dans la même rue à Londres, n'est pas un e simple coïncidence. Cela traduit un même désir, celui de sortir de l'emprise et du carcan de l'église catholique, dans le siècle des Lumières ou le rationalisme prend une ampleur sans précédent. Le développement parallèle est simultané de ces deux sociétés initiatiques relève beaucoup de points communs notamment dans l'organisation hiérarchique des différentes obédiences.

 

De plus, le cheminement initiatique druidique, s'il n'est pas parfaitement semblable à l'initiation maçonnique, s'appuie sur la même charpente, sur le même modèle. En ce sens, la grande sympathie pour ces ordres, druidiques ou maçonniques, est symptomatique d'une société en quête de pratiques mutualistes, culturelles et, pour ce qui est du druidisme, cultuelle. « devant les hésitations nationalistes, linguistiques ou néo-païenne des uns, ce sont les branches du druidisme contemporain les plus proches (…) de la Franc-maçonnerie spéculative, qui connaissent de fait le plus grand succès et la plus large audience à travers le monde. » (M Raoult). La majorité des druides enquêtés sont en effet eux-mêmes druides et francs-maçons.

 

 

LE : «  J'ai été initié à la franc-maçonnerie et au druidisme la même année. Vous savez pas où vous tombez, vous vous faites une image un peu fantasmée de ces sociétés-là, je dois dire que j'ai eu des satisfactions et des déceptions des deux côtés. Je reste persuadé qu'aujourd'hui l'école initiatique occidentale qui conserve un processus initiatique opératif est authentique, c'est la franc-maçonnerie et pas n'importe laquelle, la franc maçonnerie chrétienne. »

 

 

Note BD : On comprend que l'une des premières tentatives de fédération en Bretagne ait échoué du fait des mésententes entre druides non chrétiens et druides chrétiens et ce via, entre autres éléments, la franc-maçonnerie....

 

 

Si une majorité des druides bretons ou résidents en Bretagne a des liens avec la Franc-maçonnerie (spécificité bretonne) ce n'est pas la cas pour les druides « Gaulois » ou Belges ou d'autres pays européens...

 

La très grande majorité des druides et druidesses de ma connaissance ne sont pas franc-maçons ou franc-maçonnes....

 

La Branche dite de Henry Hurle (A O D) créé en 1781 est une branche importante et nombreuse axée sur la mutualité et l'humanisme où la spiritualité druidique n'exerce plus la « Verticalité » des origines. Elle est organisée et structurée selon les modèles de la franc-maçonnerie...

Mais cette « Verticalité » pourrait bien y faire son retour !....

 

///....

 

 

TH : «  J'ai commencé mon cheminement druidique en même temps que je suis devenu franc-maçon, la franc-maçonnerie constitue encore une sorte de référence. Entre deux tiers et trois quarts des druides aujourd'hui sont francs-maçons. » (Voir note ci-dessus. NDR)

 

 

AC : «  Il y en a qui sont les deux, qui ont besoin des deux, moi on m'a proposé x fois, mais ça m’intéresse pas. Le côté social cité m'intéresse pas, la ville m'intéresse pas, je suis branché nature, mais j'ai des tas d'amis qui sont les deux, et j'ai fait druides beaucoup de francs-maçons, la majorité même ! »

 

 

Beaucoup de fantasmes autour de la franc-maçonnerie (comme du druidisme d'ailleurs) demeurent, et notamment l'idée selon laquelle il s'agit d'une société secrète dont il serait très difficile de sortir. Le faits est que, comme pour le druidisme, il est en réalité plus difficile d'y entrer et d'accéder aux grades supérieurs que d'en sortir..

 

En outre, il ne faut pas, contrairement aux idées reçues, être éminemment chrétien pour entrer en franc-maçonnerie, dans la mesure où nombre d'obédiences ne sont même pas déistes.         Il s'agirait donc, selon les enquêtés, de deux traditions complémentaires et superposables dans lesquelles il est intéressant de piocher des éléments pour alimenter sa boite à outils.

 

 

LE : « La symbolique est chrétienne, mais on vous demande pas d'adorer un dieu quelconque, on parle seulement de grands architectes de l'Univers, et là tout le monde s'y retrouve ! J'ai découvert que ce rite particulier puisait à la fois au paganisme celtique, au paganisme brahmanique, et à la sensibilité johannique de l'église.

Moi, ce qui m'intéressait, c'est qu'il avait conservé un squelette du processus initiatique totalement universel dans lequel un musulman pouvait se reconnaître, et puis il l'avait habillé avec une chaire chrétienne. »

 

 

TH : «  Il y a des obédiences qui sont très déistes, qui ont besoin d'une croyance en dieu, etc... Pour d'autres c'est open bar (…)    la rituélie elle vient pas non plus de rien... les pratiques d'un franc-maçon ressemble beaucoup aux pratiques druidiques, avec des réunions régulières, le cheminement est un peu le même, la pratique peut être différente, dans la franc-maçonnerie tout est carré. (Le druidisme incorpore le carré dans le Cercle et rien ne déborde celui-ci, l'inverse ne saurait le concerner ! NDR)

Mais le but est le même pour moi. Ceci dit en tant que franc-maçon le druidisme, c'est un peu la bouffée d'air ! »

 

 

AU : «  Oui, il y a compatibilité avec la franc-maçonnerie, bien sûrs... Peut-être pas toutes. J'interviens pas là en fait, ça me concerne pas. Ce que je veux pas c'est qu'on vienne introduire des idées qui sont professées dans les différents trucs. Mais autrement chacun fait ce qu'il a à faire. »

 

 

Que la pratique de la tradition druidique soit une religion ou pas, les enquêtés perçoivent une certaine concordance et de multiples similitudes avec la franc-maçonnerie. La restauration du druidisme en 1717 a d'ailleurs été effectuée par des francs-maçons (pour partie et dont la loge a été déconsidérée après la convention d'Anderson!) avec leur lecture de franc-maçons. Il s'agit là de deux traditions distinctes mais qui semblent répondre aux même besoins, et qui mériteraient d'être étudiées parallèlement puisque l'une puise dans l'autre et vice versa.

 

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Note BD :

Cette « restauration » est l’œuvre pour partie de franc-maçons dont la loge a d'ailleurs été très déconsidérée par d'autres obédiences et s'est étiolée après la convention d'Anderson !)

 

Rappelons encore une fois que John Toland n'est pas franc-maçon mais un « libre-penseur » non affilié ou encarté à la F.M.

...///...

 

 

Les rapports que les druides entretiennent avec les différentes religions, spiritualités et sociétés initiatiques en tous genres sont d'une importance majeure, en ce qu'ils y trouvent des éléments pertinents et utiles dans leurs pratiques personnelles, et que les différentes expériences qu'ils ont faites de ces groupes et leur permettent de porter un regard critique à la fois sur les pratiques sociétales majoritaires et minoritaires, et sur les dynamiques qu'ils observent au sein du monde druidique.

 

 

 

Un front commun face aux enquêtés ?

 

 

Les fantasmes qui gravitent autour de la franc-maçonnerie sont à prendre avec autant de sérieux que ceux qui sont administrés aux druides. Ces derniers, dès lors qu'ils sont médiatisés, sont automatiquement assimilés à des personnages fantasques et rocambolesques (Panoramix et assurancetourix, Merlin l'Enchanteur, ect...

Si cette association d'idées n'est en rien un préjudice fait aux druides, le réflexe des médias et des journalistes d'alimenter ce mécanisme est largement critiqué par les enquêtés.

Il n'est en effet pas rare que les enquêtes menées auprès des druides soient orientées de manière à les mythifier et les mystifier, et les enquêtés déplorent l'image tronquée qui leur est conférée à leurs dépens.

 

 

LE : «  J'ai eu un problème avec un journaliste de France 3, elle voulait présenter le druide comme un magicien déjanté, c'est pas réaliste, elle voulait me faire dire ce que je ne voulais pas dire.

Les journalistes viennent nous voir pour faire du sensationnel, c'est ça qu'ils veulent. Il y en a qui résistent à la rencontre et qui s'aperçoivent que c'est intéressant , mais le premier réflexe c'est le buzz. Malheureusement, quand je vois l'image qui est présentée par l'ensemble des druides aujourd'hui, soit je ris soit je pleure. »

 

 

EM : «  Il y a vraiment de tout et de n'importe quoi. Dans les médias tous les coups sont sont permis et on nous en a balancé des pas mal. Tu sais, j'ai du recevoir vingt journalistes, je dirais qu'on a eu 3 ou 4 rencontres de belle nature, le reste c'est de la fumisterie.Tu parles de druidité on te parle encore de Astérix et d'Obélix à 98 %, mais on passe à côté de quelque chose. »

 

 

TH : «  A chaque fois ça s'est mal passé parce que le (journaliste) cherche du sensationnel à raconter, s'il ne le trouve pas, il l'invente. Ils hésitent pas du tout ! Ils vont mettre en exergue des détails mais qui pour eux vont faire que ça va être sensationnel, et en plus on a aucun droit de regard et de modification, on est le dindon de la farce à caque fois, un groupe sur lequel on va se faire le chou gras quoi. »

 

 

Pour autant, tous les druides ne pensent pas qu'il faut faire cesser

ou réprimer la médiatisation, en ce qu'elle est la principale fenêtre sur le monde profane (en dehors naturellement des personnes renseignées, intéressées et proches de ce mouvement), et que l'obstruer ne viendrait que confirmer les thèses des différents journalistes qui rendent compte d'une image sectaire et très folklorisée de la Tradition des Druides.

 

 

Dans ce cadre-là, il paraît essentiel pour certains enquêtés, de préserver dans le travail de véridicité et de déconstruction des préjugés, et cela ne peut se faire que par l'intermédiaire de la médiatisation juste et réfléchie. Tous ne partagent pas pour autant cet avis et certains préfèrent encore ignorer l'image folklorique associée aux druides, en s'assurant que les intéressés trouveront par eux-mêmes l'information.

 

D'autres encore confondent la médiatisation pour la reconnaissance personnelle avec la médiatisation pour l'information. Les enquêtés ont des rapports très différents aux enquêtes journalistiques.

 

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Notes Bran du :

 

Sur un nombre assez conséquents de journalistes ayant souhaité me rencontrer en vue de réaliser un tournage sur notre Tradition, la grande majorité des demandes a avorté du fait des journalistes eux-mêmes ne tenant pas leur promesses ou demandant des images tronquées que je me suis refusé à leur procurer...

 

La question que je me pose à chaque fois c'est : « Est-ce que cela va servir la Tradition ou la desservir ? » Ma réponse est 8 fois sur 10 un refus catégorique !. J'ai beau exigé un engagement déontologique de la part de ces professionnels, je ne suis jamais assuré de ce qui ressortira de leur réalisation sur laquelle d'ailleurs je n'ai aucun droit de regard avant la présentation au public...

 

Sur une vingtaine de sollicitations, j'ai eu quatre contacts positifs et respectueux : un pour le Monde des Religions avec toutefois un rédacteur empreint de son vernis chrétien qui n'a pu s'empêcher de faire des commentaires personnels liés à ses croyances et un autre pour la télévision assez « gentillet » sans plus...

 

A cela s'ajoute un documentaire réalisé par des étudiants en « cinéma » à Rennes et forts sympathiques au demeurant, documentaire ayant pour sujet : « l'appartenance à la Bretagne », lesquels ont oublié de me signaler la diffusion du dit document !

Sans parler d'autres étudiants, ceux-ci d'île de France reçus , nourris et hébergés pendant une semaine, partis avec les rushs dont je n'ai jamais plus eu de nouvelles !

 

Pour compenser ce comportement négatif, il y a eu deux jeunes cinéastes venus en Brocéliande à ma rencontre et dont le reportage portait sur les expériences alternatives menées sur le sol breton ; reportage dont j'ai reçu une copie...

 

A noter aussi un responsable d'une radio sur mon secteur qui souhaitait enregistrer une série d'émissions sur le druidisme et qui m'a laissé tombé après deux premières émissions enregistrées mais non diffusées !

 

 

Nonobstant de rares exemples positifs, la très forte majorité des demandes sont saugrenues et déplacées et nous n'avons surtout pas à cautionner celles-ci car se sera toujours à notre détriment et vecteur d'une défiguration éhontée de la Tradition donnée alors en spectacle !...

 

///...

 

 

DI : «  C'est pas tellement médiatisé et on fait rien pour qu'il y ait quelque choses. Je suis pas là pour dire que le druidisme c'est bien, c'est mieux et que tout le monde doit être druide. Je suis pour le druidisme pour moi-même. (…) vous imaginez un journaliste me discréditer ? Il a intérêt à savoir de quoi il parle ! (…) Non ça ne m'apporte honnêtement rien. Je cours pas après la reconnaissance, je l'ai par ailleurs. »

 

 

LE : «  Il y a des collègues qui me reprochent de trop parler, mais moi, je veux montrer qui on est. C'est pour ça que je viens vous voir aujourd'hui, que j'écris, que je fais des radios, des télés, que je vois des journalistes, pour dire qu'on n'est pas des farfelus et qu'on a vraiment une philosophie authentique et qui tient debout. Il y a beaucoup de travail à faire pour montrer qu'on est des gens paisibles. »

 

 

EM : «  Il y a encore un ouvrage considérable à faire ! Alors quand je suis contacté, je reviens à l'intention et à la qualité du métier que le journaliste conçoit et anime. »

 

 

AC : «  Moi, j'ai plutôt tendance à mettre une couverture par dessus, qu'on n'en parle plus, sinon ça fait plutôt de la publicité. Le mieux, c'est d'ignorer. Il y a eu le cas, une publication qui accusait quelqu'un de collaboration alors qu'on sait qu'il ne l'était pas. Finalement on s'est mis d'accord pour ne rien faire, on sait que la personne était claire, nous on le sait. »

 

 

TH : «  Le contact avec le journaliste, pour moi maintenant, il est totalement épidermique. Mais, j'ai peur qu'avant d'arriver à la prudence qu'est la mienne aujourd'hui, j'ai dû passer par me confronter au journalisme. Il y a toujours une tentation de se faire connaître, pas toujours pour les bonnes raisons, il faut déterminer ce que l'autre en face a à y gagner, un journaliste a à y gagner le fait de faire un article qui se vend.

Alors bon, moi je sais très bien que c'est pas ça le druidisme, et voilà. Les gens qui veulent aller plus loin que l'image folklorique, ils viendront. »

 

 

L'insuccès perçu par les druides à donner une image d'eux mêmes plus exacte et objective a laissé à certains un sentiment d'amertume vis-à-vis du journalisme, quel qu'il soit.  Pour d'autres, il est encore nécessaire de fournir des efforts dans cet objectif. Si les opinions de chacun diffèrent en ce sens, elles ne se sont pas de toute évidence formées isolément, et ont été « le résultat d'un échange d'opinions au sein de la communauté, les individus faisant peser les uns sur les autres de multiples pressions afin que chacun se conforme, dans ses paroles et sa conduite, à l'image commune de la collectivité. » (Elias N et Scotson J)

 

 

Il est évident que, dans le cas des druides, la question de la communauté est particulièrement difficile à affirmer, puisque la majorité d'entre eux ne se considèrent pas faire partie d'un quelconque ensemble, mais considèrent seulement partager un titre. Entendons donc le partage de ce même titre comme étant la dynamique qui pousserait les druides à agir et se conduire d'une manière à sauvegarder l'image commune dont ils sont les dépositaires.

 

Si les enquêtés ne se considèrent pas faire partie d'un « nous », il n'en reste pas moins que lorsque l'un deux ou un journaliste compromet le titre qu'ils partagent, le discrédite ou l'utilise à des fins qui ne conviennent pas aux autres, ils arrivent que ces derniers fassent front commun pour rétablir et restaurer l'image du titre qui les caractérise aux yeux des profanes.

 

 

AC : « Il y a des fouilles-merde dans le mouvement journalistique !

Un type qui faisait un livre sur les sectes en Bretagne, il mettait les druides dans les sectes. Donc il était venu à une cérémonie, il voulait faire des photos pour mettre dans son livre. Il a tenu un propos ambigu à propos de l'image, dans l'esprit des gens qui ne savent pas ça peut faire secte, c'est vite fait, hein ! Rien que le costume...

En Suisse aussi, un type nous fait braire : il a piqué des photos sur internet pour les mettre sur ses prospectus sans qu'il nous l'ait demandé : Alors là on a su se contacter et se mettre d'accord pour lutter contre ça ! »

 

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///...

 

 

C'est bien là la preuve que les groupes druidiques sont à la fois indépendants dans les faits mais dépendent tout de même les uns des autres en ce qu'ils peuvent conférer à l'ensemble des personnes partageant le titre de druide une image plus ou moins négative, et que cette image est appliquée à l'ensemble des druides, qui sont perçus par les profanes comme une communauté.

 

Il peut donc y avoir des préoccupations et des luttes communes sans qu'il y ait de collectivité. Preuve en est, même les druides affirmant ne pas porter attention à l'image folklorique qui est apposée aux druides dans la mesure où eux savant de quoi il s'agit se trouvent en réalité affectés et affligés dès lors que l'image collective d'un individu (druide ou journaliste) et de son propos a en réalité «  une évidente fonction d'intégration ; mais n'a pas de fin en soi. (Cela) perpétue et renforce les liens de groupe déjà existants. »

 

 

Le souhait des enquêtés de ne pas se voir confondus les uns avec les autres se fait ressentir de manière notable dès lors que l'on s'inquiète des différences structurelles et idéologiques qui les distinguent. Certains ont d'ailleurs, dans la crainte des généralités non fondées, largement insisté sur la rigueur nécessaire à cette analyse de la Tradition des druides, et sur la prudence qu'il me fallait adopter pour assurer ma propre quiétude ( qui a de fait une influence sur la manière dont je traite le sujet).

 

Certains enquêtés ont également rendu compte de l’intérêt ou du désintérêt qu'ils éprouvaient à l'égard de la sociologie et de cette enquête, et cela a immanquablement eu un impact sur la manière dont se sont déroulés les entretiens.

 

 

DI : «  Les sciences humaines ne sont pas des sciences exactes, ce sont des choix, comme la politique. Si j'avais un rendez-vous avec un journaliste, j'aurai pas du tout tenu le même discours. J'aurais été plus distant, j'aurais moins donné d'avis sur plein de choses. »

 

 

TH : « Une enquête sociologique, il n'y a pas de problème. Ça me paraît dangereux d'étudier le fait religieux. Après un bon deux siècles de dérive très rationaliste, il est temps d'étudier pourquoi est-ce qu'après tout ce temps-là tout le monde n'est pas rigoureusement rationaliste et pourquoi il y a encore des phénomènes religieux ? »

 

 

AU : «  Il faut faire attention dans les dénominateurs communs, soit vous analysez, soit vous synthétisez ? Je préférerais que vous synthétisiez plutôt que vous preniez la synthèse dès le départ et que vous partiez ensuite. Je ne suis pas un objet de recherches universitaires et je ne veux pas être classifié dans cet espèce de mot à la con (néo-druidisme) (…) Vous voyez que les meilleurs (druides), mais faites attention et blindez-vous, j'espère que vous êtes bien dans votre tête concernant vos choix philosophiques, ça vient vite, et vous pourriez être charmée et le regretter ! »

 

 

Somme toutes, il est important de noter que certains druides ne font pas l'objet d'enquête sur la tradition des druides, spécifiquement, mais sont médiatisés pour d'autres raisons dans la mesure où ils sont, musiciens, écrivains, poètes, etc... Leur identité de druide et leurs pratiques en tant que tel ne sont pas alors nécessairement déclinés ou évoqués, cependant il ne s'agit pas non plus d'un élément occulte.

 

 

TH : «  Ce n'est pas complètement de notoriété publique qu'ils sont druides, mais c'est pas un secret quoi ! »

 

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Notes BD ;

Dans les actions menées en dehors de la gestion ou de l'appartenance à un groupe ou à un collège druidique (animations dans la vie associative, communale, locale, animations scolaires, soutien à divers mouvements écologiques ou autres), il n'est pas fait publiquement état que l'on est druide, on ne porte pas une étiquette en ce sens, mais on sert discrètement la quête d'une éthique qui relève de l'esprit de notre Tradition sans avoir à la placarder pour autant...

 

 

///...

 

 

Notes additives et complémentaires : BD  :

 

 

 

 

Que je sache, les druides antiques n'étaient ni franc-maçons ni chrétiens tout en ayant des qualités, capacités et des fonctions soucieuses de cohérences et de bien être de leur communauté humaine d'appartenance et non dénouées de sentiments altruistes envers les populations et les individus...

 

 

 

 

J'ai connu un druide Gaulois du CDG qui est devenu Grand Maître pour l'Île de France et qui a abandonné sa mission et sa fonction en rompant ses engagements et serments druidiques afin d'être totalement disponible auprès de ses frères franc-maçons. Il a considéré qu'il était impossible d'assurer un mandat correct écartelé entre deux traditions avec des dates du festiaire souvent identiques par ailleurs ! Les marcassins dont ils avaient la charge et le parrainage ont très mal vécu ce départ car se sentant abandonnés ! …

 

 

 

 

La diaspora druidique est déjà assez confusionnelle pour en rajouter. N'est-il pas possible de disposer de druides qui sont tout simplement des druides au service de leur tradition et qui puise en celle-ci leurs fonctions et leurs enseignements ?

 

 

 

 

C'est comme si la franc-maçonnerie ne disposait pas en son sein de tout ce qui peut satisfaire un homme ou une femme dans tous les domaines de l'activité humaine, ceci amenant un certain nombre d'entre eux vers des compléments ou suppléments « d'âmes » qu'ils trouvent disent-ils dans le druidisme !

 

 

 

 

En quoi d'ailleurs les « valeurs » du druidisme ne sont pas elles aussi tournées tout naturellement vers l'humanisme et le mutualisme ?...

 

 

 

 

Si l'AOD (Ancient Ordre Druid) est au plus haut niveau de son organisation structurée selon l'organisation logistique et hiérarchique de la franc-maçonnerie fait des démarches auprès de clairières druidiques traditionnelles afin de réfléchir sur une re-verticalisation spirituelle de l'ensemble de son organisation et de ses buts et objectifs, c'est bien que la question se pose en son sein et que des frères font remonter une aspiration profonde non satisfaite selon eux au sein des loges...

 

 

 

 

Il me semble que le druidisme comme la franc-maçonnerie sont en mesure réellement ou potentiellement (et chacun selon sa Tradition) de satisfaire l'ensemble des aspirations des hommes et des femmes tant dans la domaine spirituel, philosophique, culturel, cultuel que social.... Et qu'il est inutile d'ajouter de la confusion à la confusion quand la double appartenance est source d'ingérences, d'écartèlements, de conflits d'entendements etc...

 

 

Les libres options individuelles sont totalement respectables pour autant qu'elles ne nuisent pas tant au druidisme qu'à la franc-maçonnerie ; deux traditions déjà soumises à bien des turbulences internes préjudiciables à leur équilibre et à leur harmonie !!!

 

 

 

 

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Le druidisme est souché, enraciné et sourcé dans la mémoire de nos origines et dans celle de nos héritages celtiques et c'est cette sève qui se doit d'animer notre arborescence spirituelle et philosophique, celle-là même qui produit graines, sèves et semences dans le terreau et l'humus que nous sommes et le terroir qui est le nôtre...

 

 

 

 

L'arbre celtique n'a pas besoin de greffes historiques et idéologiques pour déployer sa croissance dans l'azur...

 

Il est pleinement ramifié à l'essentiel, à l'élémentaire, au fondamental, à l'originel comme l'est la Tradition qu'il symbolise...

 

 

 

 

Si la vie peut être une « cirrhose du choix », tout choix implique un discernement lequel relève de la connaissance, de l'expérience, de la maîtrise, de la cohérence et de la concordance et de l'état de conscience qui régente tout cela... etc...

 

 

 

 

La quête d'une unité non uniformisante implique de faire un choix et de s'y tenir ce qui n'exclue pas l'apport des richesses de la complémentarité pour autant qu'elle ne constitue pas une source de confusions, de mésententes et d'amalgames !....

 

 

 

 

Il me semble que chaque Tradition (avec sa mémoire spécifique et avec ses sensibilités propres) est en mesure de satisfaire les attentes et les aspirations majeures de nos contemporains en quête de sens et d'Essence dans leur existence...

 

 

 

 

Elles auront un rôle majeur pour accompagner et soutenir un changement de paradigme sociétal lequel ne saura, ne pourra, s'exonérer des dimensions spirituelles et philosophiques afin de rétablir une paix sociale et un avenir plus serein...

 

 

 

 

Druidisme et Franc-maçonnerie en leur « singulier-pluriel » auront à réfléchir dans ce cadre aux dimensions universelles de la condition humaine !...

 

 

 

 

 

 

En résumé !

 

 

 

 

Il y a des druides non franc-maçons...

 

Des druides non franc-maçons, mais en sympathie ou en échange avec la franc-maçonnerie...

 

Des druides franc-maçons (non majoritaires sur l'ensemble de la diaspora druidique.)

 

Une branche historique du druidisme (A O D) (mutualisme et humanisme) non cultuelle de Henry Hurle très proche de la franc- maçonnerie...

 

Des collèges ou clairières druidiques avec une pratique cultuelle et une verticalité entièrement druidique, mais organisées et structurées selon le modèle de la Franc-maçonnerie....

 

(Il y a aussi des druides "christiques", des druides bouddhistes, des druides juifs,  d'autres qui se disent shaman celtique...)

 

 

 

 

A titre personnel et pour avoir été, par exemple, ami avec le Grand-Maître du Grand Orient de France ainsi qu'avec de « Grands Franc-Maçons » d'autres obédiences , pour avoir été reçu en loge afin de témoigner du druidisme, pour avoir étudié cette société et ses mouvances et turbulences, je déclare que mon état de druidité est tel et si « complet » que je n'ai pas besoin de chercher des compléments ou des suppléments ailleurs !....

 

 

 

 

Tout y est de nature à satisfaire honnêtement, authentiquement et sincèrement une démarche ou un cheminement qui englobe la spiritualité, la philosophie, le parcours initiatique, la pratique cultuelle et traditionnelle, l'expression créative et artistique, l'engagement social et humaniste, la dimension écologique, les études, ouvrages et recherches, la fraternité et la convivialité... etc...

 

 

 

 

Il me semble que par ailleurs la franc-maçonnerie possède ou détient potentiellement tout ce qui faut de même pour faire des êtres humains des êtres libres, conscients et responsables confortés par une dimension spirituelle et philoosphique...

 

 

 

 

Et cela éviterait aux frères et aux sœurs d'aller chercher dans le druidisme ce qu'il ne trouve pas, n'ont pas su encore trouver ou mettre en œuvre au sein de leur loge et obédience !....

 

 

 

///....

 

 

Notes Bis ou Ter   BD :

 

 

Il me paraît plus qu'évident que si nos contemporains avaient une claire connaissance et compréhension du druidisme, de son origine, de ses conceptions majeures, de ses valeurs, de son éthique, de sa spiritualité et des ses pratiques religieuses, de sa philosophie et de toute la culture qu'il contient, l'engouement, les approches, les démarches, les interpellations connaîtraient un accroissement considérable grâce à une meilleure « visibilité » de cela amenant à plus d'attrait, de respect et de considération...

 

 

Est-ce que nous n'aurions pas, par hasard, autre chose à proposer à nos visiteurs et démarcheurs que le spectacle affligeant de toutes nos antinomies, de nos antagonismes, mésententes, divergences, oppositions, désaccords, reproches et autres fatras confusionnels ?

 

 

Par ailleurs la dimension libertaire fortement attachée au druidisme ne doit pas non plus et pour autant générer le n'importe quoi et le n'importe comment !....

 

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24/06/2020
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