Les dits du corbeau noir

DU "DEVELOPPEMENT PERSONNEL" REFLEXION BRAN DU 2024 12 02 FEVRIER

 

 

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Du "développement personnel"

….Réflexion Bran Du                  12 02 2024

 

 

Tout d'abord : de quoi on parle ?

 

Ce qu'en dit Wikipédia :

 

Le développement personnel est un ensemble hétéroclite de pratiques, appartenant à divers courants de pensées, qui ont pour objectif l'amélioration de la connaissance de soi, la valorisation des talents et potentiels, l'amélioration de la qualité de vie, la réalisation de ses aspirations et de ses rêves. Le développement personnel n'est toutefois pas une sorte de psychothérapie et résulte d'influences multiples.



En effet, la psychologie, la sociologie et la philosophie, et souvent la diététique et la pratique du sport, fondent généralement les pratiques des acteurs du développement personnel moderne ; d'autres y rattachent également des notions religieuses ou relevant de l'ésotérisme.



Les bases de la psychologie du développement personnel sont d'abandonner toutes les idées négatives et de les reformuler en pensées positives, c'est une ontologie optimiste et simplificatrice qui est associée au volontarisme.



La notion de « développement personnel » recouvre plusieurs domaines, selon qu'elle est utilisée par des formateurs en management ou en vente, des promoteurs de philosophies New Age, certains courants du coaching, des éducateurs et spécialistes du travail, voire par certains thérapeutes.



Ainsi, pour la revue Sciences humaines, « les techniques de développement personnel visent à la transformation de soi : soit pour se défaire de certains aspects pathologiques (phobie, anxiété, déprime, timidité), soit pour améliorer ses performances (mieux communiquer, gérer son temps, s'affirmer) .



Le « développement personnel » n'a pas de définition institutionnelle et cette formule peut être utilisée pour légitimer des méthodes très variées. Parmi ces diverses techniques et approches, certaines relèvent du « charlatanisme qui exploite la misère émotionnelle humaine, quand d'autres constituent des pseudo-sciences et relèvent de l'escroquerie ou de la manipulation mentale, voire de la dérive sectaire.



Le développement personnel trouve ses origines en France dans les mouvements socialistes et hygiénistes, en Allemagne dans le mouvement Wandervogel et aux États-Unis dans une tradition protestante qu'on peut faire remonter au XVIIIe siècle à Benjamin Franklin avec ses livres de recettes pragmatiques pour réussir dans la vie et dans les affaires...



Par exemple les ouvrages de Carl Gustav Jung (1875-1961) ont été associés au développement personnel], qui n'existait cependant pas encore à son époque.

 

La plupart des concepts du psychiatre suisse Carl Gustav Jung ont été récupérés par les théories modernes du développement personnel, tels la synchronicité, les archétypes, l'inconscient collectif, sa vision du rêve et surtout le concept central dans sa théorie, d'« individuation »].

 

L'individuation traduit le processus par lequel un individu devient une totalité, suivant l'archétype du Soi. Pour Carl Gustav Jung, l’individuation est un processus de différenciation psychologique, destiné à harmoniser les rapports du conscient avec l'inconscient et ayant pour but le développement de la personnalité de l’individu.

 

Le développement personnel a plusieurs bienfaits. Il augmente la confiance en soi, il permet d’élargir son cercle social afin d’élargir les champs d’opportunités, il favorise la réalisation de soi, il permet de mieux se connaître, il augmente la productivité et la motivation, il donne du sens à la vie.

Selon Muriel Rojas Zamudio, psychanalyste trans-personnelle, « le développement personnel est une approche éducative de la personnalité, qui permet d’acquérir des compétences autoréflexives, communicatives et relationnelles transférables à la vie en société. ».

 

Selon Jean-Pascal Guillon, coach, les inconvénients du développement personnel sont le changement qui peut être trop radical ou trop rapide, l’impatience des résultats dus au changement, la déstabilisation personnelle, l’idéalisation du soi (trouver un équilibre en acceptant peut-être difficile), l’extrémisme (qui conduit à la procrastination), les dérives (sectes, mysticisme) et l’isolement (crainte de l’incompréhension, de la moquerie).

 

Malgré les nombreux avantages que peut présenter le développement personnel, des dangers peuvent apparaître lors de sa pratique.



En terme de management, le premier à avoir introduit le développement personnel dans la sphère professionnelle est Abraham Maslow (1908-1970). Il a proposé une hiérarchie des besoins représentée sous forme de pyramide, avec, au sommet, l’accomplissement de soi, défini comme le désir de devenir de plus en plus ce qu’on est et de devenir totalement ce qu’on est en mesure de devenir.

 

Vie personnelle :

Sur le plan thérapeutique ou spirituel, des méthodes classées sous l'étiquette « New Age » ont inspiré de nombreuses ramifications du mouvement du développement personnel.

ement du développement personnel.

L'inspiration remonte aux années 1920 auprès de la théosophie (Helena Petrovna Blavatsky), puis à la récupération de cet héritage par des théoriciens en marge du mouvement hippie dans les années 1960-70, mais c’est surtout dans les années 1980 que l'auteur américaine Marilyn Ferguson les théorise dans La conspiration du Verseau ou Les enfants du Verseau, mêlant mystique chrétienne, astrologie, croyances populaires et mystique orientaliste.

 

Ainsi, à l'Institut Esalen (Californie) de nouvelles techniques « New Age » sont expérimentées : le Cri primal d'Arthur Janov, le Rebirth, le Rolfing d'Ida Rolf, et l'Analyse bioénergétique d'Alexander Lowen, la Gestalt-Thérapie de Fritz Perls. De nombreuses méthodes à vocation mystique ou thérapeutique ont proliféré à partir de cette base, certaines ayant dérivé vers le sectarisme.



Pour développer sa personnalité, les différentes incarnations du mouvement New Age ont livré au public, discrètement à travers des groupuscules puis à travers un marché rémunérateur du développement personnel grand public, une panoplie de techniques multiples parfois attribuées à l'« Orient » ou à diverses cultures occidentales pré-modernes, traitant du corps et/ou de l'esprit comme médiateur de la maîtrise de soi.

 

De cette nébuleuse sont sorties différentes méthodes qui se partagent un marché lucratif, le plus souvent en dehors de tout cadre régulateur et sans la moindre preuve d'efficacité.



Une absence totale de « régulation » :

Le « développement personnel » n'a aucune définition institutionnelle, n'est encadré par aucune autorité en France ou à l'échelle européenne, et la profession de « coach en développement personnel » n'est régulée par aucune autorité professionnelle ….



///...Le développement personnel n'ayant pas de définition institutionnelle, un grand nombre de pratiques sans lien entre elles peuvent être proposées par des individus sous cette bannière. En conséquence, cette nébuleuse est régulièrement pointée du doigt par la commission de l'Assemblée Nationale sur les dérives sectaire....

 

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Notes Bran Du :

 

On le lit donc ici, cette notion recouvre à la fois un besoin légitime et positif mais aussi des dérivations fortement préjudiciables selon l'éthique ou l'absence d'éthique avec laquelle on aborde diverses pratiques reliées à cette dénomination...

 

Il reste cependant à discerner ce qui relève d'un bienfait apporté à l'individu ou la nuisance qui en résulte et là se trouvent les problématiques auxquelles nous pouvons être confrontés...

 

Des interprétations sont en effet possibles ainsi la notion de « développement durable » à fait l'objet dans le positionnement écologique d'âpres disputes et oppositions quant à l'emploi du terme car on pouvait entendre par ce mot qu'il s'agissait de maintenir un modèle de société dans la durée et les effets hautement préjudiciables et prédateurs colportés par celui-ci !

 

Le « développement personnel » peut être bénéfique pour certains ou pour certaines de nos semblables et dès que cela ne « mange pas le pain des autres et ne leur porte pas atteinte » chacun et chacune sont « libres » de s'adonner à ce qui leur convient...

 

Considérer que la pratique de la spiritualité, de la philosophie, de la culture, de la Tradition dite celto-druidique est la base exclusive et fondamentale d'un « développement personnel » est plus que réducteur, erroné et dérivatif car on s'exonère alors des dimensions collectives et communautaires qui transcendent tout individu et sans lesquelles celui-ci ne saurait répondre positivement et objectivement à ses besoins biologiques de « reconnaissance existentielle », de valorisation et de gratification que permet, autorise et favorise une « œuvre de réalisation » menée solidairement en commun....

 

Le cheminement en druidité ne saurait être une affaire pleinement et exclusivement personnelle mais une conjonction faste d'équilibres et d'harmonies née du rapport bienfaisant et bienveillant et de la relation respectueuse et attentionnée à l'autre et aux autres...

 

On ne saurait « recevoir » en druidité que dans la mesure où l'on sait généreusement donner et prodigalement offrir de sa personne aux autres...

Et c'est là une différence notoire et précieuse qui ne saurait être galvaudée par un emploi malveillant ou égoïste usant du terme de « développement personnel » afin d'abuser gravement de ses semblables et au détriment de ceux-ci....

 

L'emploi de ce terme et ses applications demandent dont de bien connaître préalablement « l'intention » qui accompagne l'investissement et l'initiative....(Sur quelle base éthique et déontologique, sur quelles « valeurs », dans quel but et pour quel objectif etc...)

 

La « druidité » n'est pas à « vendre » et ne saurait être tenue pour un temple du consumérisme !

 

Attention cependant car faut-il pour autant reprocher à des penseurs, écrivains, poètes, artistes et autres créateurs de faire connaître et reconnaître au plus grand nombre avec talent et sagesse, via diverses formes et support d'expressions, un héritage, un patrimoine spirituel et philosophique qui s'adressent à tous et à chacun, à leur libre arbitre, afin de nourrir une réflexion susceptible de répondre à un besoin vital et urgent « d'essentialité ». De toute évidence non...

 

L'emploi dénoué de toute éthique de notre Tradition aux seules fins d'enrichissements financiers et d'exploitations et de manipulations éhontées au détriment d'autrui est hautement condamné par la diaspora druidique dans son ensemble et figure par exemple en bonne et due place dans la charte dite de la Commardia élaborée collectivement en 2012, laquelle condamne clairement de telles pratiques qui n'ont pas leur place au sein de la « druidité »...

 

....Bien au contraire, celle-ci se présente comme une résilience libertaire, consciente et responsable, efficace et objective, face aux maux et fléaux de telles attitudes et de tels comportements...

 

Ce siècle, plus particulièrement du fait des « progrés » opérés en terme de communication et d'information, est on ne peut plus « confusionnisme » et ceci accroît nébuleusement et pécuniairement son domaine et son royaume sur les territoires du corps, du cœur, de la pensée et de l'âme !....

 

Nous ne saurions donc aucunement cautionner et valider cette emprise et cette volonté de domination de la Matière sur l'Esprit mais incarner spirituellement, philosophiquement et de façon dignement humaniste, un rejet absolu de ces servitudes et asservissement de l'homme par l'homme....

 

Nous aurons d'ailleurs à rediscuter de cela dan le cadre d'un débat tenu au cours des Assises de la druidité entre responsables de communautés druidisantes dont le compte rendu sera fait le dimanche matin pour tout le public présent au moment des bilans et constats....

 

 

Bien fraternellement     Bran du

 

 

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12/02/2024
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