Les dits du corbeau noir

INTO THE WILD (DANS LA NATURE) CITATIONS ET TEXTE BRAN DU 2008 09 04 AVRIL

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Into The Wild (Dans la Nature) Film de Sean Penn Texte Bran du





Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...

 



Les pierres roulées s'arrondissent dans le lit du fleuve, de même les pensées quand elles prennent la route...



Je sais reconnaître les baies sauvages ;

avec certaines je me peins le visage...

Je prend figure de lune ou de soleil...

Couleur de sang sont mes étoiles...

Je porte la nuit et l'aube sur mon front...

L'aurore s'en vient quand je soulève mes paupières...

Il me suffit de siffler entre mes doigts pour que s'ébrouent les chevaux du crépuscule...



Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...



 

L'eau est le reflet de la vérité ;

transparent est le nom qu'elle porte...

Oeuvre dans le don, et le soleil crèvera les nuages...

Il n'est de bonheur vrai que dans le vrai partage...

Il n'est de de limites que celles que l'on impose aux vifs éland du cœur...

De l'Amour, seuls quelques saumons en remontent le cours !...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...

 



Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...



L'homme a rendez-vous d'immensité et le fini a rendez-vous avec le fini...

Dans les grands espaces notre âme se cristallise,

un pacte se lie entre les vents et notre souffle...

Courir, nager, marcher, danser, virevolter, voici les véritables ivresses...

Les mots que l'on tresse dans le silence pendent à votre cou comme un collier de perles bleues...



A la cinquième saison, l'homme se redécouvre...

La roue a fait son tour, ne demeure que le Moyeu !...



Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...



 

Nulle retrouvaille sans séparation...

Tant qu'un bout succède à un autre bout...

Point de haltes pour s'ancrer dans la chair...

Savoir ce que l'on veut, à quoi bon, si l'être n'est pas à la place où il se doit d'Être !

Les pierres roulent sous nos pas, le passé vole en poussière...

L'instant lui, brille de tous ses éclats, et ses éclats sont des éclairs...

Mon esprit fume même si je ne fume pas...

De la fumée sort de mes poèmes...

Heureux l'homme qui enfante des spirales !...



Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...

 



La solitude est semblable à du bois sec

Elle n'est bonne que pour le feu...

La rencontre, c'est elle qui engendre des étincelles...

Vivre, c'est passer le calumet de paix, de lèvres en lèvres afin que le cœur et la pensée puissent faire le tour des choses et retrouver le Centre qui respire dans une commune poitrine...

S'éteindre ou s'endormir lors là où est tombée la foudre....



Laisser sa trace dans la neige,

Déflorer l'espace d'une enjambée à l'autre,

Là seulement se lit le passage,

là seulement se lira l'éphémérité de nos empreintes...

Qui pourrait résister à tant de blancheur ?

L'avancée efface les souillures...

Nus, magnifiquement nus, nous serons pour courir vers la mer !...



Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...

 



Pourquoi s'encombrer de signes ?

La piste (celle des Origines) ne connaît que l'Ouest ou le Nord...

Parfois l'ombre va devant, souvent aussi elle suit...

Devant sont les réponses qui nous font oublier les questions...

Monter et descendre, ainsi va le canoë dans le courant...

(Vivre c'est surfer à la crête écumante du monde.)...

(Désirer ; c'est aller de cascade en cascade vers les bras grands ouverts de l'océan.)...

Quand le lit bondissant devient calme, les berges appellent au repos...

« -Tirent ta peau au sec « compagnon », viens écouter crépiter le silence. »...



La Nature est un miroir, non pour le reflet, mais pour sa traversée...

Ici, tu ne possèdes rien , tu ne cèdes plus à ce qui n'était pas toi...

Dépossédé te voici soulagé... Tu vis pleinement et cela au moins t'appartient !...

Les vraies richesses sont celles que tu tiens dans tes paumes ouvertes comme un chemin...

Tout le pesant est loin, derrière la légèreté de tes pas...

C'est toujours cela de moins à ne plus porter sur tes épaules...

Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...

 



Libres sont les troupeaux sauvages...

La mort prélève son dû, mais se poursuit la course...

Au-delà des seuils s'ouvrent d'autres passages...

Il est des êtres qui disent pouvoir chevaucher la Grande Ourse !

Il y a aussi des poètes qui incinèrent les mots de la fin....



Nous ne sommes pas une barque amarrée à demeure....

Nos flancs veulent jouter avec les ondes, les flux et les flots...

Nos rêves ne sont pas des cimetières à bateaux...

Il nous faut trouver notre ligne de flottaison...

La vase guette l'inertie de nos sens...

Rien n'enferme moins que la vue du grand large...

Donner de l'espace à ses yeux, de l'immense à ses pas...

N'être qu'un point en mouvement dans le déroulé des heures...



Aimer la Nature ne suffit pas ; l'Amour demande de connaître et d'apprendre...



Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...

 



L'herbe et la feuille enseignent autant que ce qui porte poils et plumes...

Bienheureux celui qui pose son front sur l'écorce des siècles, qui enserre l'arbre vénérable par la taille...

Une pierre à bien plus à nous dire qu'un dictionnaire ; chaque grain de sa peau est comme ceux de l'Univers...

Dire, formuler, exprimer, au-delà et par-delà ; elle a tout son temps pour cela...

L'inconnu est une étoile à paraître en son lieu et en son temps...

Un jour ou une nuit, nous pourrons enfin donner un nom à la réalité de ce qui brille et éclaire et nous serons un peu de cette constellation...



Mieux vaut vagabonder sur des chemins de traverse que rouler sur des traverses qui conduisent à des impasses, aux boutoirs d'un terminal... L'important n'est pas dans l'arrivée, mais bien dans le départ !...

La liberté est dans l'errance ; c'est une semence portée par le vent qui, dans le cœur dansant, trouve l'humus pour son poème...

Oui, tout mouvement véritable conduit à la danse...

La soif ? La route aussi l'étanche !...



Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...

 



Toute mort « substante » le vivant et réciproquement...



Que l'étendue soit faite de glace ou de neige, d'herbe ou de roche, de sable ou de vague, de nuage ou de feuille, nous en sommes une infime partie, mais partie intégrante...

Faire jaillir le feu ou boire à la source sont des gestes « premiers » qui nous ré-enracinent dans le terreau de notre très lointaine naissance...
Nous sommes, cela, tout cela, toute conscience de cela...

Lors, toute « cosmunion » redevient possible...

Nous pouvons de nouveau entrelacé le fil de notre vie sur la trame de l'Univers...

Qu'importe le dessin ou la figure, si nous en animons les traits....



Quand le corps et la pensée sont sans entraves, la vie devient torrentielle... L'onde épouse la rive, le soleil tient dans une seule de vos paumes, le chant sort de sa gangue...



Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...

 



On ne peut renaître du passé ; l'instant, la seconde, le présent, voilà ce qui féconde...

La découverte est plus importante que les vertus de l'oubli...

Partir ce n'est pas quitter ceci ou cela ; c'est être quitte avec soi, avec le monde entier !...

C'est donner au choix, du sang, des muscles et des songes...



L'or que l'on recherche n'a pas d'autre nom que celui de la Lumière !...



La pause est un point virgule dans le long déroulé de nos phrases existentielles...

Regarder le ciel ; regarder le ciel...

Comprendre que des Verbes essentiels attendent d'être, par nous, enfin conjugués...



L'anima ; ce n'est pas une volonté de fuir, mais bien celle de se trouver ou de se retrouver en accord avec soi-même et toutes les partitions qui concourent à la symphonie de l'Etre et des Sphères...



Il est temps d'écrire des poèmes avec du sable et de signer cela de nos écumes...



Ne le dites pas à tout le monde,

mais j'ai dansé avec un nuage !

J'ai approché l'aigle de feu, avec lui, j'ai tournoyé dans les airs comme tourbillonne l'eau des rivières.

Dans les hauteurs, j'ai mené ma ronde, sur les plumes du voyage...



Hé ya hé Hé ya hé Hé ya hé Hé ya a...

 

 

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A Propos du  FILM "INTO THE WILD"

 

du réalisateur Sean Penn

 

Citations diverses.... Bran du          04 02 2008...

 

 



 

"Pendant le temps que dure ta vie, vis !"  William Saroyan

 



 

« N'écourte pas ton voyage, mieux vaut qu'il dure de nombreuses années et que tu abordes dans ton île aux jours de ta vieillesse.. »

 

Constantin Cavafis (Le voyage d'Ulysse vers Ithaque).

 



 

 

"C'est une paix très singulière que l'on éprouve lorsqu'on largue les amarres, cette excitation qui nous libère quant on part sans savoir ce que l'on trouvera en chemin. Tout ce que la route dévoile est absolument nouveau...

 

C'est un mélange d'euphorie et de désespoir que vivent ceux qui prennent la route...

 

Il s'agit de dormir sur des chemins de traverses...

 

Pour moi la route est désormais liée à une soif de littérature...

 

Pourquoi partir ? Pour l'oubli ou pour la découverte ?

 

Qu'est-ce qui nous pousse à prendre la tangente ?

 

(Qu'elles zones d'ombre et de souffrance?)...

 

Une volonté de clamer son désir de vivre ?

 

Le grand saut dans l'inconnu ? Le goût de l'errance ?

 

Chaque pas en avant nous éloigne du monde et nous rend plus dépendant de nous-mêmes, ça donne la chair de poule...

 

Nous ne sommes pas faits pour rester en place...

 

Notre soif de mouvement est inextinguible...

 

Tant que l'on est sur la route, on se sent en vie. Et quand on la quitte, il faut tirer les leçons qu'elle nous a apporter...

 

C'est sur la route que l'on apprend qu'elle est notre place dans le monde...

 

Ces expéditions s'apparentent à des rites de passage...

 

Les gens ne font bien souvent que passer...

 

Arriver à exprimer notre amour de cela »... Sean Penn

 



 

« La crise existentielle d'un personnage nous renvoi à celle d'une culture toute entière. » Laurent Rigouret (Telerama)

 

Il est question d'individus « en lisière du monde polissé » en quête d'expansion dans un monde qui se crispe et se rétracte...

 

La fin d'une quête ; c'est le début d'un malaise !

 

Les personnages des « Road movies » sont des héros qui cherchent dans l'exploration et l'épanouissement de tous les sens une réponse à leurs interrogations.

 

Une réponse est apportée dans l'insoumission de la fuite et dans l'exaltation de la quête personnelle...

 

Le motif est élémentaire : qui sommes-nous et où allons-nous ?

 

(Vers une société qui ne propose plus aucune quête, aucune aventure?)...

 

La route permet au moins de se frotter à la réalité. »...

 

Laurent Rigouret

 

 

 



09/04/2018
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