Les dits du corbeau noir

LUGNASAD Préparation sensibilisation Etude Bran du Juillet 2015

Lugnasad 



Préliminaires : (Réflexion, méditation, préparation…):



Voici deux études accolées qui abordent selon différents angles de vues cette fête estivale...

Pour ce qui est de la Lugnasad 2015 de la clairière Kan ar Vuhez le rituel sera concélébré le samedi 01 Août sur le site d'Alexis Robert (La Guette en Beauvais) au coeur de la forêt de Brocéliande et ce, en clôture de l'Estival de Brocéliande...



Auront été reçues et initiées la veille nos deux soeurs (disciples bardes) Merlune et Virginie....



L'aire où se tiendra le rituel aura été préparée pendant la semaine précédente (à partir d'ouvrages créatifs relevant de l'Art Nature ou Land'Art)...



Deux axes majeurs de réflexion :



1 / Soyons le multiple artisan de notre propre vie et du changement de paradigme sociétal que l'humanité attend afin de retrouver sa dignité et ses valeurs, sagesses et spiritualités fondamentales...

2 / Restaurer le rapport divin et sacré avec la Terre considérée comme une Mère et en cela et par cela faire évoluer positivement notre relation avec le Féminin singulier et pluriel...

Explorer et revisiter le pourquoi et le comment de cela...



L’Esprit et les contenus de la fête:

C’est la «Commémoration de Lugh» le «Radieux», le «multiple

artisan» (Samildànach, le Polytechnicien). Le «Lion à la main ferme», qui fut le père adoptif de Cuchulaïn (Gogolin).

Il est l’homme à la longue lance (au long rayon) et à la main adroite.(Lugh à la longue main soit Làmhfhada).

C’est une divinité «majeure» du panthéon celtique.

Il est l’un des chefs principaux de la tribu des enfants de la déesse Dana. Il s’apparente à Lancelot dans le mythe arthurien…

Le jour de Lughnasadh résume tous le mois d’août…

Dans un aspect plus redoutable il est lié à Balor (le feu destructeur) et aux ténèbres par son père Cian.



Nous sommes en cette fête sous les hospices de Lugh dans sa partie rayonnante et chaleureuse de feu et de lumière lequel a instauré cette fête en hommage à sa Mère adoptive Tailtiu (La Grande de la Terre) qui s’échina à défricher la terre d’Irlande pour les mettre en culture et qui en mourut.

C’est une fête du soleil et de la terre (à l’image du mariage de Lugh et de Eire ; personnification de l'Irlande.)



Nous sommes dans un temps qui célèbre l’UNION dans le feu, la chaleur, la lumière, mais qui rappelle aussi la nécessité de la mort pour que renaisse la vie…

Nous sommes dans le temps des dernières moissons et des récoltes…

A chacun et chacune revient ce qu’il a semé ( dans sa vie )

Après l’ensemencement, la germination, la floraison, viennent les temps de la fructification et celui de la cueillette. C’est un temps de Sacrifice au sens de Sacère «rendre sacré»…

Lors de cette fête se tenaient des jeux sacrés de nature funéraire (luttes, courses de chevaux, lancés de jets…) en commémoration de la mort de Tailtiu.

Des mariages «temporaires et sans engagement» étaient célébrés à cette époque de l’année…

Ceci pour rappeler le mariage mystique du Dieu avec la «Déesse de la Souveraineté»…

Le blé meurt pour offrir le pain de la vie mais sa mort elle-même contient en l’épi les semences futures… (Il y a un rapport entre la fertilité de la terre et la fécondité humaine.)

Pensons à Gwion qui meurt en tant que graine en étant avalé par la déesse Ceridwen et qui renaîtra en son sein sous le nom de Taliésin.)



Si cette époque prédispose aux réjouissances, (danses et jeux de rivalités), elle annonce aussi la venue de l’automne à laquelle il faut se préparer…

On y célèbre la Nature qui crée la profusion de vie végétale et animale et procure le blé et le lait dans tous les foyers paisibles d’Irlande.

En l’honneur de l’union des «feux», on faisait tourner des torches de feu dans le sens solaire au sommet des collines et l’on faisait dévaler des meules en feu jusqu’à la rivière afin de célébrer par le mariage de l’eau et du feu l’union dont naîtront la fertilité et la fécondité à venir…

Nous sommes en ce temps en l’apothéose solaire et ignée (les énergies vitales au maximun de leur expression et manifestation). Il s’agit de s’emplir de celle-ci pour affronter la «descente» vers l’automne et l’hiver…



C’est toute notre «élévation» et les cheminements accomplis jusqu’à ce sommet que nous reconsidérons alors…

C’est une grande assemblée des tribus celtes, «un rassemblement qui ne saurait rester sans chansons ni musiques». On offrait à cette occasion des fruits sauvages ( les fruits «naturels» de la terre non cultivée) mais aussi la dernière gerbe de blé moissonnée à la Déesse. On célèbre toutes les alliances et toutes les noces ( alchimiques comprises !)



Voici donc les contenus à faire macérer dans le creuset du cœur…

Puissent chacun et chacune invités à ces «noces» visiter de leur sens et de leur intelligence, de leur intuition et perception, les sens profonds de cette célébration reliée lumineusement et chaleureusement à l’Essence…



Il nous appartient fraternellement et communautairement de célébrer avec ferveur et joie cet instant radieux de la roue de l’année…



Si la forme est inspirée par le fonds, et donc la matière par l’esprit, l’Awen sera notre «bon conducteur» et nous nous devons faire le mieux possible pour favoriser sa présence et être à son écoute en tant que canal aimant, paisible et harmonisé pour retransmettre fidèlement ses «messages» et redistribuer sa «nourriture» spirituelle…



Nous ne serons pas en «représentation», il ne s’agit pas de mise en scène mais de donner à voir, à entendre, à respecter, dans la ferveur et l’enthousiasme, un Cercle de Fraternité ouvert sur le monde et sa mémoire ainsi que sur la vie , un Cercle aimant qui proclame son amour et rend hommage aux Forces, Energies et Lumières émanées du Divin et du Sacré dans leurs plans les plus subtiles…

A nous et à chacun de veiller à cela en témoignant authentiquement et sincèrement de cet Anima qui relié à l’Essence met en circulation et en harmonie les flux, ondes et vibrations, émanées du Cœur et de l’Esprit rejoignant le Noyau et le Moyeu de ce Cercle afin que s’élève la Spirale du Vrai, du Juste et Beau sous la Lumière de l’Incréé et sous les Trois Rais de Lumière….



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LUGNASAD 2009 Bran Du

Et à tous les frères et les sœurs souhaitant partager ce merveilleux rituel..



En amont à ce rituel, il me paraît fondamental de permettre à chacun et a chacune de s’y préparer afin de «cosmunier de cœur et d’esprit» mutuellement et pleinement à celui-ci…

Nous savons que la Lugnasad est une grande assemblée présidée par le Dieu LUG (en ses aspects particulièrement brillants et lumineux) en hommage à la Mère de celui-ci (Tailtiu) considérée comme une personnification de l’Irlande elle-même…



C’est dans la ville de Lyon (Lugdunum) que se tenait à cette date, par exemple, la Grande Assemblée des Gaules qui sera par la suite détournée de son sens premier pour célébrer un empereur (Auguste) dans ce qui sera la religion d’état de l’envahisseur romain…

En ce qui nous concerne, nous retenons de cette assemblée première qu’elle était axée sur la royauté et la souveraineté, que des décisions conséquentes pour le royaume y étaient prises, que des contrats d’importance y étaient passés, qu’on se liait à cette occasion et tout cela entouré de jeux et d’une foire rassemblant de nombreux commerçants et artisans…



Si Lug est particulièrement honoré en ces circonstances, il rend lui-même hommage à sa «Mère»…Aussi, je propose deux thèmes de réflexion, méditation et de «travaux»:



Le rapport de chacun à la Terre «considérée, conçue, comme Mère et Source de Vie» :

Que souhaitons-nous vivre, exprimer, à son sujet ? Quelle relation voulons-nous instaurer avec elle et comment et sous quelles formes ?



Que représente la notion de souveraineté aujourd’hui quand elle est puisée dans le profond de la mythologie celtique ?

Pas de «royaume» sans roi ni reine, pas de royaume en harmonie et en équilibre sans que ces deux vertus, ces deux polarités, ne se concilient et se renforcent au sein de leur «gouvernance» conjointe….

Il ne saurait y avoir de royauté sans souveraineté et cette souveraineté seule la femme est en mesure de l’accorder à l’homme lequel devient alors garant d’équilibre et d’harmonie au sein du royaume qui lui est confié…

A travers cela se profile par analogie le rôle du féminin et du masculin dans la recherche des points d’équilibre faisant la paix entre toutes choses et permettant à la terre comme à l’être humain de produire, de mettre au monde, le meilleur d’elle-même et de lui-même…

Tout cela symboliquement reporté sur le «territoire intérieur» de chacun et chacune, sur leur «royaume intime et profond» afin que d’une terre «gaste» régénérée surgisse une terre verdoyante et fructueuse confortée en sa pensée et en son action par une polarité elle-même complice et complémentaire à la recherche commune du bien, du vrai et du beau…



D’où la seconde réflexion/méditation : Quel roi, quelle reine, quel royaume, quelle souveraineté en moi ? Et dans ce contexte de territoire intérieur, de royaume intrinsèque quelle place pour Merlin, Arthur et Viviane... ?

(Arthur ne peut se réveiller sans Merlin et Merlin ne peut agir sans Viviane voire Morgane !)

 

A chacun et à chacune d’opérer les transpositions analogiques et le processus alchimique d’évolution, de transformation et de métamorphose apte à le conduire au mieux sur le vieux sentier de la Lumière !..

Nous mettrons en commun les fruits de ces «réflexions» et ce qui sera en mesure de «nourrir » fraternellement l’ensemble de cette belle assemblée…



14/07/2015
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