Les dits du corbeau noir

QUEL LANGAGE POUR LA RELATION AU DIVIN ? / ESSAI D'INVOCATION GAULOISE BRAN DU 2016 14 07 JUILLET

Invocation gauloise /

Communiquer en quelle langue avec le divin aujourd'hui...

Bran du            2016    13 07

 

Essai de composition très approximative et très hasardeuse !

(Bran du Juillet 2016)

(Selon les sources linguistiques et les études de JC Savignac sur la langue gauloise...et celles d'autres chercheurs.)

 

 

 

Aux Pères du chemin :

 

Aux Pères (du) chemin           A trebo cammanon

(Les aimés à juste titre)          Lubitias certogniu

A la force très aimable            Veia viscara

Très généreuse et bonne        Andounato daga

En gratitude                             Bratou

(Pour) la bonne magie             Daga brixtia

(Pour) la pleine satisfaction     Ulano

J'offre, j'apporte, en offrande  Regu Atebero

Aujourd'hui                               Sindiu

Sous l'oeil du jour                     Vodercos diivion iios

(la) Pomme, (la) noisette           Aball / abellan

(Le) fruit                                     Aernos

 

Pères (du) chemin                     Trebo cammanon

Soyez garants                           Bi iete bintis

De la bonne force                    Daga veia (ou Sunartiu)

Des âmes pour toujours...       Anatia aivisas

 

Nous proclamons ensemble    Rusimus incitas

L'offrande, (le sacrifice)           Atebero

A la Reine                                 Rigani

A Belisama                               Belisami

Et aussi                                    Eddic

Aux Mères                                Matrebo

Qui façonnent                          Dugiiontio

 

Que soit cela                           Bintor ison

Cela sera                                 Ison Bissiet

 

....///....

 

 

NOTES : Plus que l'exactitude et la rigueur et pour autant que l'on soit certain de l'orthographe, de la phonétique, des règles grammaticales etc ; on se rend très vite compte que l'on ne saurait, au mieux, que retenir l'intention et l'esprit qui anime celle-ci et c'est déjà cela, mais pour ce qui est de disposer d'une langue gauloise et de ses règles « attestées »,

(sauf à citer quelques rares, mais précieuses inscriptions) nul ne peut fermement garantir avoir fidèlement et parfaitement reconstitué ce patrimoine linguistique gaulois...

 

Cet essai de reconstitution très très partiel et aléatoire fait à partir des éléments fournis par les chercheurs n'a pas d'autres prétentions que d'essayer de saisir l'esprit de la relation instaurée ou de l'invocation réalisée...

(Le « Fond » étant plus important que la forme ou les formes à ce niveau, l'inverse étant spirituellement impensable !)

 

En quels termes, avec quels sentiments et préoccupations, avec quel souci de vérité, de respect et d'efficacité s'adressaient nos ancêtres établissant une relation de souhait, de protection, de sollicitation, de mémoire et de souvenir avec le divin et le sacré?...

 

On peut parfaitement comprendre l'emploi d'une langue divine et sacrée (comme l'emploi du Sanskrit pour les brahmanes) mais ceux-ci sont « formés » à l'emploi naturel de cette langue avec laquelle ils parlent usuellement, familièrement, respectueusement, à leurs divinités depuis toujours et ce, sans interruption...

 

Il n'en est pas de même pour nous et l'emploi ne serais-ce que rituélique de la langue gauloise au sein des cérémonies modernes pose de sérieuses difficultés et la première d'entre toutes et l'Etat de compréhension :

 

1 : Pour celui qui en fait usage... (Difficile de prétende à une parfaite connaissance et maîtrise de cela...)

 

2 : Pour l'assistance qui l'entoure...

 

3 : Et, mais j'en doute, pour les divinités elle-mêmes dont on ne peut être sûr qu'elles comprennent bien les vibrations émises censées correspondre aux vibrations originelles et à leur parfait entendement ! (Mais n'ont-elles pas toutes les « traductions » possibles à leur portée ?)

 

 

En terme de vibration, il suffit de bien peu pour sortir de la bonne fréquence d'émission et de réception ! (Sans parler de tous les autres critères de parasitage accompagnant le rituel !)...

On a vite fait de ne plus se trouver sur la bonne onde fréquentielle !

 

En dehors de l'emploi de la probabilité d'un « référent vibratoire » approprié et spécifique à une mémoire donnée et enregistrée dans la banque « cosmique » et mémorielle de toutes les informations émises et « stockées » à ce jour, ne plus faire emploi du gaulois dans un rituel druidique contemporain serait-il vraiment une aberration, un sacrilège ou une ineptie ?

 

Nos prières, vœux, invocations, appel à présence seraient-ils condamnés d'avance à une fin de non recevoir du fait d'un langage inapproprié et incompréhensible pour les divinités (celtiques ou gauloises) invoquées même avec la plus grande des ferveurs ?

 

Je doute fort que l'Esprit Incréé ne soit pas en capacité d'entendre, (de prendre écoute et acte) la voix du cœur et de la gratitude que nous exprimons rituellement ; dans le cas contraire, ce serait alors attribué au Principe et à l'Essence de toute la Création des limites humaines qu'ils ne sauraient avoir !

 

Supposer ou supputer un instant que les Forces, Energies et Lumières incréées demeurent sourdes à nos appels parce que non exprimées en « gaulois » (ou autres langues) et qu'elles n'auraient pas la faculté de traduire en entendement l'Intention qui accompagne la relation et de « décoder » le message d'amour et de respect adressé, c'est ramener et rabaisser le divin et le sacré à des dimensions qui ne sauraient être les leurs et douter de leur vive et époustouflante Intelligence qui dépasse ô combien et de fort loin la nôtre !...

 

On imagine aisément, et pour exemple, dans la Religion du Livre ou Révélées appelée le Christianisme, que si l'Eglise n'a pas conservé nécessairement la langue que parlait ou été censé parler Jésus (en son temps supposé) pour entrer en relation/religion avec Lui, (Le monde chrétien ayant même abandonné l'usage du latin) ; c'est qu'elle considère que la nature linguistique du rapport instaurée à plus à voir avec une intention sincère et fervente que de maintenir pour cela un langage que plus personne ne parle ni ne comprend ; si ce n'est des « spécialistes » chevronnés !...

 

Autrement cela impliquerait que deux millions d'années de prières auraient été totalement vaines car non « entendues » ni comprises de la part de leurs destinataires !

 

Que l'on fasse vibrer en gaulois (un gaulois qui, de toutes les façons, restera en grande partie "approximatif"), des intentions et invocations ne pose pas de problème pour autant que tous les participants puissent vivre, comprendre et animer l'Egrégore recherché communautairement et ce sera qu'exceptionnellement,  que très très rarement le cas...

 

Faut-il pour autant condamner les autres adeptes de la druidité usant de leur langage vernaculaire et contemporain pour exprimer une même croyance et ferveur ? Ce qui précède devrait permettre d'apporter quelques nuances et réponses à ce sujet !...

 

 

Quelque soit le nom attribué « humainement » et dans cette limite humaine à une divinité (et donc par défaut, nécessité et approximation), c'est la « Vibration d'intention » qui selon moi importe avant tout et la connexion que notre corps, nos pensées, nos gestes, actes et paroles mettent consciemment et spirituellement en œuvre avec désir et volonté, ferveur et gratitude afin d'être comprise et entendue au-delà et par-delà un langage temporairement figé dans le temps et l'espace, mais qui sera amené à évoluer et à se modifier par la suite...

 

Nous sommes, je le pense aussi , cosmiquement identifié par une « Vibration propre » connue de la « Vibration-Mère. »...

 

Lors de notre « Initiation » nous clamons face à l'Oeil de Lumière (et de toute compréhension) cette « vibration » singulière, spécifique, qui nous identifie et « condense » ce que nous sommes et souhaitons être...

 

Nous avons « reconnaissance du divin et du sacré » en lui ayant exprimé par ailleurs notre profonde « reconnaissance » pour ses « entendements » vis-à-vis de nous !...

 

Demander, solliciter, requérir, souhaiter, implorer, désirer...

(selon diverses modalités de mise en œuvre et divers accompagnements) afin d'obtenir en retour une « attention d'Amour », la réalisation d'un vœu, d'une aspiration est le propre de l'homme et de la femme, (depuis toujours et sur toute la planète) qui, en confiance, foi et espérance, attendent cet entendement, cette compréhension du divin et du sacré à leur égard ou à l'égard du ou des bénéficiaires nommés en leur prière et invocation...

 

L'Etre humain qui attend de « Recevoir » de ces entités divines sait aussi, depuis l'aube de l'humanité, qu'il lui faut pour cela « Offrir » et ce avec amour, avec ferveur, avec gratitude, avec sincérité du cœur et de l'esprit... C'est là l'acte spirituel et religieux « universel ».

 

L'Être qui se tourne avec respect vers ces « Forces, Energies et Lumière » a fondamentalement appris qu'il ne saurait rien recevoir de Celles-ci sans avoir préalablement donner et offert...

 

Il sait que parmi toutes les offrandes, la plus importante est et sera toujours lui-même en sa corbeille d'Amour...

Lequel est le langage de tous les langages !...

 

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14/07/2016
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